Ils ne s’appelaient pas Samuel,
Il y a ce que ce que l’on dit,
il y a ce que l’on vit.
Ce dont on se souvient,
aujourd’hui .
Ô temps, suspends ton vol !
et vous, heures propices, suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices »
de m’essayer à la poésie
Il ne suffit pas d’aimer marcher
« les yeux fixés sur mes pensées
sans rien voir au dehors
sans entendre aucun bruit... »
pour approcher le génie de Victor Hugo
Ni de rêver
« aux genets doucement balancés par la brise
sur les vastes plateaux...
et tandis que le pâtre à leur ombre s’endort
son troupeau va... »
pour s’inventer le don de François Fabié.
Ces vers aussi je les ai appris
« Mon cœur n’a jamais pu, tant il est né sincère,
Même dans votre sœur flatter leur caractère,
Et les femmes docteurs ne sont point de mon goût.
Je consens qu’une femme ait des clartés de tout ;
Mais je ne lui veux point la passion choquante
De se rendre savante afin d’être savante ;
Et j’aime que souvent, aux questions qu’on fait,
Elle sache ignorer les choses qu’elle sait ;
De son étude enfin je veux qu’elle se cache,
Et qu’elle ait du savoir sans vouloir qu’on le sache,
Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots,
Et clouer de l’esprit à ses moindres propos.. »
Ah ! Jean Baptiste si tu voyais !
Ce qu’il en est aujourd’hui !
Ils ne s’appelaient pas Samuel,
je ne doutais pas de leur savoir.
Je les admirais.
Leur nom ?
Monsieur ou Madame.
Ils étaient, mon instituteur;
plus-tard mes profs de français.
Ils m’ont appris le sens et la musique des mots,
au point de me donner envie de prendre, ma plume .